Societé 2021 – Martin

Nous naviguons ici sur la fresque obscure de 2016. Tout se mélange, la « colère » des citoyens, la « radicalisation » que l’État veut « déradicaliser ». Mais délivrer les djihadistes d’une doctrine meurtrière se révèle compliqué : sites internet, campagnes d’information, centres de « déradicalisation ». Et beaucoup de questions.
Le mot "guerre" est prononcé en 2015. On parlait de "guerre" en 1986 quand une vague d'attentats déferlait sur la France. En 2015, la "guerre" cohabite contre tout attente avec "Je suis Charlie". Une guerre qui recouvre de sang les rues de Paris et qui est lancée par les "djihadistes".
Pourquoi un fond noir ? Parce que le monde est incroyablement troublé dans une chorégraphie chaotique où se télescopent les événements. Qui est au centre de cette chorégraphie imprévisible ? Le “moi“ et des “peurs“ !
Il est écrit que « demain », nous serons « tous réparables ». Mais qui va réparer le monde ? Monde fragmenté avec les « djihadistes », « l’Etat islamique », « Daech », et une cristallisation de la misère et du désespoir à « Calais » avec les « migrants » et les « clandestins ». « Zemmour » et son « Suicide Français » - entouré de la peur de voir « Le Pen » accéder au sommet du pouvoir - rappellent que « la révolution » et le « chaos » sont sans doute les autres visages de la violence que l’on trouvait dans le tableau société de 2013. « Islam radical » et montée de « l’antisémitisme ». Qui aurait pu imaginer qu’en 2014, une expression comme « casser du juif » trouverait sa place dans les colonnes d’un journal ?
Colère, anticrise, sortir de la crise, les mouvements sociaux et formules exutoires se multiplient parce qu’on sait que la fin de la crise n’est pas pour demain. A ce propos, tout et son contraire est dit.